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mar. 21 mai

TORSE DE BODHISATTVA EN SCHISTE GRIS GANDHARIEN 2E/3E SIÈCLE APR. Sculpté en position de contrapposto, la poitrine nue surmontant des robes de balayage drapées autour de la taille et dans le dos, le torse musclé et le bras supérieur ornés de colliers, d'un chapelet d'amulettes et d'un bracelet de manchette, monté sur un socle en métal, 49,5 cm. (2) Provenance : de la collection de feu AJ Lippitt (1928-2019), Hampshire ; acquis auprès de Simon Ray Ltd. le 27 mai 2004 (une copie de la facture est disponible) ; auparavant dans une collection privée britannique depuis les années 1980. La combinaison du modelé naturaliste et de l'ornementation stylisée observée dans la pièce proposée ici est typique de la sculpture gandhârienne. Le torse athlétique, avec sa musculature finement rendue, provient de l'art hellénistique, introduit dans le Pakistan et l'Afghanistan actuels lors de l'invasion d'Alexandre le Grand en 327 av. La disposition des robes, avec le passage en diagonale sur la hanche et les ourlets relâchés sur le genou gauche, sont des tropes de la représentation des bodhisattvas dans la sculpture bouddhiste gandhara du IIIe siècle de notre ère. Une autre caractéristique typique est le chapelet d'amulettes en travers de la poitrine, comme on peut le voir sur le buste du bodhisattva Shakyamuni du Metropolitan Museum of Art, numéro d'acquisition 1987.218.10. En particulier, les multiples colliers et la disposition du drapé dans la pièce proposée ici sont typiques des représentations du bodhisattva Maitreya - par rapport à l'exemple conservé au Metropolitan Museum of Art, New York, numéro d'acquisition 13.96.17. Au IIIe siècle après J.-C., la popularité croissante du culte mahayana dans la région du Gandhara avait mis l'accent sur la vénération des statues de divinités bouddhistes et la production artistique s'était éloignée des panneaux narratifs antérieurs pour se concentrer sur des statues libres de ce type. 二/三世紀 犍陀羅 片岩菩薩像 來源:英國漢普郡AJ Lippitt(1928-2019)收藏,2004年5月27日購於Simon Ray Ltd., 1980年代為英國私人收藏。

Estim. 8 000 - 12 000 GBP

mar. 21 mai

BUSTE D'UNE STATUE D'UN GRAND GOUVERNEUR DE SAÏS EN GRAUWACKE Art égyptien, Saïs, Basse Époque, deuxième moitié de la XXVIe dynastie Statue fragmentaire appartenant à un grand gouverneur de Saïs dont le nom a disparu dans la lacune, présenté en buste, torse nu, coiffé de la perruque lisse, adossé à un pilier gravé de trois colonnes d'inscriptions hiéroglyphiques. Très beau poli. Manques visibles. Haut. : 31 cm (max.) Provenance : Provenant probablement du temple de Neith à Saïs; Ancienne collection Commander Sir John Francis Whitaker Maitland (1903-1977); Sa vente, Sotheby's, Londres, 30 avril 1935, décrit au lot n°24 avec lareproduction planche III du lot n°22; Consigné pour archives par Sir Alan Gardiner à l'occasion de cette vente; Collection du docteur F., Suisse, depuis les années 1960; Puis par héritage à l’actuel propriétaire, collection particulière parisienne An Egyptian graywacke bust of a governor, Sais, Late Period, second half of the 26th Dynasty Provenance : Probably from the Temple of Neith at Sais; Former Collection of Commander Sir John Francis Whitaker Maitland (1903-1977); Collection sale, Sotheby's, London, 30 April 1935, described as lot no. 24 with reproduction on plate II of lot no. 22; Consigned by Sir Alan Gardiner on the occasion of this sale; Collection of Dr F., Switzerland, since the 1960; Then by inheritance to the present owner, private Parisian collection Le personnage, coiffé d’une perruque en bourse, devait être vêtu d’un simple pagne. Ce qui subsiste des inscriptions de l’appui dorsal se réduit à des extraits d’un Appel aux passants. L’homme y déclare sa fidélité envers la patronne de Saïs, Neith, rappelant que « celui qui dévie de sa route est voué à être condamné ». Après avoir été en possession de Sir John Francis Whitaker Maitland (1903-1977), l’objet est passé en vente à Londres, chez Sotheby’s, le 30 avril 1935 ; il correspond au lot 24 de son catalogue, où son descriptif est accompagné d’une photo, reproduite pl. III, qui est en fait celle du lot 22. À cette occasion, une partie de ses inscriptions a été copiée par Sir Alan Gardiner (1879-1963), célèbre égyptologue anglais, ce qui confirme sa présence dans cette vacation (Gardiner, Notebook 126, p. 12).

Estim. 25 000 - 35 000 EUR

mar. 21 mai

OUSHEBTI AU NOM DE NEFERIBRE-SANEITH Art égyptien, Basse Époque, XXVIe dynastie, règne d'Amasis, vers 570-526 av. J.-C. Statuette en faïence, coiffée de la perruque tripartite, debout sur une base quadrangulaire, bras croisés, tenant les deux instruments aratoires. Neuf bandeaux d'inscriptions hiéroglyphiques gravées à l'avant du chapitre VI du Livre des Morts et indiquant le nom du défunt : Nefer-ib-ré-sa-neith, fils de la dame Chem-(en)-bastet. Haut. : 18,5 cm Bibliographie en rapport : J.F. et L. Aubert, Statuettes Égyptiennes, Paris, 1974, pp.229-230 J.L. Chappaz, Les figurines funéraires égyptiennes du Musée d'Art et d'Histoire et de quelques collections privées, Genève, 1984, n°139 Provenance : Saqqarah, sud de la pyramide d'Ouserkaf, tombe de Neferibesaneith, découverte en 1929 Dispersion par le Service des Antiquités, avant 1970 Ancienne collection particulière, Île-de-France Collection particulière française, acquis en 2023 An Egyptian faience shabti for Neferibre-Saneith, Late Period, 26th Dynasty, reign of Amasis, circa 570-526 B.C. Comptant parmi les plus beaux exemples d’oushebtis de la XXVIe dynastie, notre statuette d’une grande délicatesse et élégance, fait partie des 336 serviteurs funéraires trouvés, en 1929, par l’égyptologue anglais Cecil Mallaby Firth, dans la tombe d’un haut responsable de la cour saïte, Neferibresaneith, né de Chepenbastet (voir E. Drioton and J.P. Lauer,«Les tombes jumelées de Neferibrê-Sa-Neith et Ouahibrê-Men»,Annales du Service des Antiquités de l'Égypte, vol 51, 1951, pp. 469-490). Né sous Psammétique II, notre haut fonctionnaire porte un nom basilophore renvoyant à ce souverain, mais c’est bien sous le règne d’Amasis, vers le milieu du VIe siècle, qu’il parvient au sommet de sa carrière. C’est à Saqqarah, au sud de la pyramide d’Ouserkaf, qu’il trouve sa dernière demeure où l’accompagnent ses serviteurs funéraires, pour la plupart rassemblés sur le couvercle du sarcophage. «Une bonne partie de ces figurines, mesurant 17 à 18 cm, dispersées par le Service des antiquités, aboutirent dans les collections publiques: Budapest, Florence, Londres, Stockholm…; ou privées» (Aubert, p.230). La dispersion de ces statuettes funéraires, prisées par les collectionneurs privés et les institutions publiques pour leur raffinement, s’achève en 1970, la tombe ayant été en grande partie vidée dès 1940. Aujourd’hui, ces oushebtis continuent de fasciner les collectionneurs du monde entier et plusieurs exemplaires sont visibles dans les collections muséales notamment au J. Paul Getty Museum qui fait l’acquisition d’un de ces serviteurs en 2016 (2016.2), au Metropolitan Museum de New York (58.4.2) ou au Musée des Cultures du monde à Stockholm (MME 1974:156).

Estim. 15 000 - 25 000 EUR

mer. 22 mai

RONSARD (Pierre de). - Les Œuvres. Reveuës, corrigées & augmentées par l'Autheur peu avant son trespas. Paris, Gabriel Buon, 1587. 10 tomes reliés en 5 volumes in-12, maroquin noir, plats encadrés d'un filet doré et orné d'un décor Renaissance mosaïqué de maroquin fauve, chiffre doré au centre, dos orné avec chiffre répété, doublure de maroquin fauve, gardes de moire chocolat, étuis (Honegger). Première édition posthume et septième édition collective des œuvres de Ronsard, entièrement préparée par le poète sur la base de l'édition in-folio de 1584. Elle est extrêmement rare et d'une grande importance, puisqu'elle reflète les dernières volontés de correction et de classement du Prince des Poètes (J. P. Barbier-Mueller). À peine achevé le Grand Œuvre de 1584, Ronsard entreprend de le corriger en vue d'une nouvelle collective. La mort l'empêche de voir la publication de celle-ci, qui est assurée par ses deux exécuteurs testamentaires, Claude Binet, un magistrat-poète qui a gagné la confiance de Ronsard dans les dernières années de sa vie [...], et Jean Galland, principal du collège de Boncourt, l'ami et confident de la vieillesse. Selon Claude Binet lui-même, Ronsard lui aurait laissé à sa mort ses œuvres «corrigées de sa dernière main pour y tenir l'ordre en l'impression». Il aurait remis aussi à ses exécuteurs littéraires les manuscrits des pièces nouvelles qu'il voulait voir figurer dans cette dernière édition et des indications précises sur la disposition de celle-ci (Ronsard, la trompette et la lyre, n°270). Jolie reliure ornée d'un décor mosaïqué dans le goût de la Renaissance, au chiffre du collectionneur. De la bibliothèque de l'académicien Ferdinand Brunetière (1849-1906). Le premier volume présente d'anciennes notes manuscrites dans les marges, parfois en grec ; le dernier volume est réglé. Quelques mouillures et rousseurs, très nombreuses dans le quatrième volume. Minime fente restaurée à l'angle de 4 feuillets du cahier G dans le second volume. J. P. Barbier-Mueller, II-2, n°34. - Diane Barbier-Mueller, Inventaire..., n°768.

Estim. 8 000 - 10 000 EUR

lun. 27 mai

Émile Désiré PHILIPPE (Paris 1834-1880) Superbe et rare parure en vermeil, argent 800 et or 750 millièmes habillée d'émaux cloisonnés polychromes composée d'un bracelet jonc ouvrant articulé centré d'un sphinx ponctué d'un cabochon de turquoise épaulé de sphinges, agrémenté d'un fermoir à cliquet en or, d'un collier articulé décoré de scarabées en lapis-lazuli représentant Khépri le dieu du soleil levant symbolisant la renaissance, ponctué d'un cabochon de grenat, de motifs de papyrus, d'une broche à l'identique pouvant se porter en pendentif représentant Isis coiffée d'un disque solaire, l'ensemble agrémenté de 3 pampilles décorées de turquoises et d'un grenat et d'une paire de boucles d'oreilles stylisant des vautours en vol, représentant la déesse Nekhbet, symbole de la protection pharaonique. Signés et poinçons de maître pour le bracelet et la broche. Poinçons de maître pour les boucles d'oreilles. Dos de tous les éléments de cette parure finement ciselés. Vers 1870. Poids brut du bracelet: 82.60 g. Dim int: 5.7 x 5 cm. Poids brut du collier: 79.10 g. Long: 45 cm. Poids brut de la broche: 24 g. Dim: 6.5 x 3.6 cm.(petite transformation) En 1873, Émile Philippe, élève de ]ules Wièse père, produit ses premiers bijoux égyptiens. La mode était depuis longtemps hors de France; le bijoutier italien Carlo Giuliano crée à Londres une broche importante à deux têtes de chevaux, fleur de lotus et masque. Alors que pour leurs essais de bijouterie de style étrusque, Castellani et Fontenay se basent sur des observations rigoureuses et analytiques, les artisans du style égyptien se contentent d'un répertoire sans fidélité archéologique et dont l`esprit évocateur fut associé à l`exotisme de l`Égypte pharaonique. A titre d'exemple, l'ancienne technique égyptienne de l'émail cloisonné était peu utilisée dans l`Antiquité, les contrastes de couleurs étant obtenus par des incrustations de pierre ou de verre ; ce qui n'empêche pas qu'au XIX ème siècle l'émail cloisonné soit généreusement appliqué à des bijoux dits "égyptiens" qui gardent néanmoins fidèlement le style Napoléon III. Dans sa forme la plus populaire, l`objet souvenir à motif de sphinx, de fleur de lotus ou de scarabée en or gravé est commercialisé, ainsi que la turquoise, le grenat en cabochon et le lapis-lazuli. A l'origine, la collection égyptienne de Louis-François Cartier, fondateur de la Maison, ne se distingue guère de celles de ses concurrents. L'inventaire de Cartier de 1852 fait état d'un bracelet à scarabée en perles et émail; il est suivi en 1854 d'une broche scarabée et en 1860 d'une bague scarabée. Texte provenant du Blog de Mr Jean-Jacques RICHARD

Estim. 10 000 - 12 000 EUR

lun. 27 mai

École italienne des XVIIe et XVIIIe siècles, suivant les modèles de l'Antiquité classique. "Dionysos à l'animal". Marbre. Dimensions : 125 x 48 x 48 cm. Nous nous trouvons devant une sculpture qui plonge ses racines dans la statuaire classique, plus précisément dans le modèle " Dionysos à la panthère " de l'époque de l'empereur Hadrien. Cette sculpture, dont le musée du Prado conserve une copie, combine des éléments stylistiques du début de la période classique (490-470 av. J.-C.) avec d'autres de la fin du IVe siècle av. Comme celle de la galerie espagnole, notre sculpture est dépourvue du thyrse, tenu comme une lance dans la main gauche, de la tête aux longs cheveux tirés en arrière et couronnée de lierre, et de la cruche de vin que Dionysos tenait dans sa main droite. Les Romains ont apporté deux nouveautés importantes dans le monde de la sculpture : le portrait et le relief historique, qui n'existaient pas dans le monde grec. Cependant, ils ont suivi les modèles grecs pour une grande partie de leur production sculpturale, une base qui, à Rome, sera combinée avec la tradition étrusque. Après les premiers contacts avec la Grèce du classicisme à travers les colonies de la Grande Grèce, les Romains conquièrent Syracuse en 212 avant J.-C., une riche et importante colonie grecque située en Sicile, ornée d'un grand nombre d'œuvres hellénistiques. La ville fut mise à sac et ses trésors artistiques emportés à Rome, où le nouveau style de ces œuvres remplaça bientôt la tradition étrusque-romaine qui prévalait jusqu'alors. Peu après, en 133 av. J.-C., l'Empire hérita du royaume de Pergame, où existait une école de sculpture hellénistique originale et florissante. L'immense autel de Pergame, le "Gallus se suicidant" ou le groupe dramatique "Laocoön et ses fils" sont trois des créations phares de cette école hellénistique. D'autre part, après la conquête de la Grèce en 146 av. J.-C., la plupart des artistes grecs s'installèrent à Rome, et nombre d'entre eux se consacrèrent à la réalisation de copies de sculptures grecques, très en vogue à l'époque dans la capitale de l'Empire. Ainsi, de nombreuses copies de Praxitèle, de Lysippe et d'œuvres classiques du Ve siècle avant J.-C. ont été produites, donnant naissance à l'école néo-attique de Rome, premier mouvement néoclassique de l'histoire de l'art. Cependant, entre la fin du IIe siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle av. J.-C., on assiste à un changement de cette tendance grecque puriste, qui aboutit à la création d'une école nationale de sculpture à Rome, d'où émergent des œuvres telles que l'Autel d'Aenobarbus, qui introduit déjà un concept narratif typiquement romain, qui deviendra une chronique de la vie quotidienne et, en même temps, de la réussite de son modèle politique. Cette école sera le précurseur du grand art impérial d'Auguste, sous le mandat duquel Rome est devenue la ville la plus influente de l'Empire et aussi le nouveau centre de la culture hellénistique, comme Pergame et Alexandrie l'avaient été auparavant, attirant un grand nombre d'artistes et d'artisans grecs. À l'époque d'Auguste, Rome a contribué à la continuité et au renouvellement d'une tradition qui jouissait déjà d'un prestige séculaire et qui avait dicté le caractère de tout l'art de la région.

Estim. 5 000 - 6 000 EUR

lun. 27 mai

École italienne, peut-être du 19e siècle. "Tête de femme". Marbre. Dimensions : 43 x 17 x 22 cm. Cette sculpture de tête s'inspire de la statuaire classique et représente vraisemblablement Aphrodite. La jeune femme a un visage serein avec des yeux en amande au regard expressif et des lèvres légèrement pincées. La coiffure bouclée et séparée au milieu indique qu'elle suit les modèles romains, une culture qui a acquis une grande renommée pour sa maîtrise du portrait en tant qu'expression de la vérité et du statut. Les Romains ont apporté deux innovations importantes dans le monde de la sculpture : le portrait et le relief historique, qui n'existaient pas dans le monde grec. Cependant, ils ont suivi les modèles grecs pour une grande partie de leur production sculpturale, une base qui, à Rome, sera combinée avec la tradition étrusque. Après les premiers contacts avec la Grèce du classicisme à travers les colonies de la Grande Grèce, les Romains conquièrent Syracuse en 212 avant J.-C., une riche et importante colonie grecque située en Sicile, ornée d'un grand nombre d'œuvres hellénistiques. La ville fut mise à sac et ses trésors artistiques emportés à Rome, où le nouveau style de ces œuvres remplaça bientôt la tradition étrusque-romaine qui prévalait jusqu'alors. Peu après, en 133 av. J.-C., l'Empire hérita du royaume de Pergame, où existait une école de sculpture hellénistique originale et florissante. L'immense autel de Pergame, le "Gallus se suicidant" ou le groupe dramatique "Laocoön et ses fils" sont trois des créations phares de cette école hellénistique. En revanche, après la conquête de la Grèce en 146 av. J.-C., la plupart des artistes grecs s'installèrent à Rome, et nombre d'entre eux se consacrèrent à la réalisation de copies de sculptures grecques, très en vogue à l'époque dans la capitale de l'Empire.

Estim. 1 200 - 1 300 EUR

lun. 27 mai

Ensemble sculptural de l'Amour et de Psyché. Rome, 1er-2e siècle après J.-C. Marbre. Provenance : Ancienne collection privée, Poitiers, France. Les torses et les parties inférieures des personnages sont conservés en bon état et sans restaurations. Ils ont perdu les têtes et une partie des avant-bras. Dimensions : 73 cm (hauteur). Important groupe sculptural d'époque romaine sur le thème de l'amour entre Eros et Psyché. Selon les canons classiques hérités de la Grèce, les deux corps ont des cuisses tournées et flexibles. Ce sont des corps adolescents, presque infantiles, aux membres courts et arrondis. Leurs visages se sont probablement fondus dans un baiser. Leur posture traduit une grande complicité de manière candide et innocente. Eros avance subtilement son genou gauche et son corps s'infléchit dans une courbe praxitélienne. Psyché joint son corps à celui de son amant, d'un geste délicat mais sans langueur. Le drapé et les pieds témoignent d'une grande maîtrise technique. L'histoire d'Eros et de Psyché a été racontée par Apulée dans ses Métamorphoses (L'Âne d'or) : Psyché était la plus jeune et la plus belle de trois sœurs, filles d'un roi d'Anatolie. Aphrodite, jalouse de sa beauté, envoya son fils Cupidon lui décocher une flèche qui la ferait tomber amoureuse de l'homme le plus horrible qu'elle pourrait trouver. Cependant, Cupidon tomba amoureux d'elle et jeta la flèche dans la mer ; lorsque Psyché s'endormit, il l'emmena en avion jusqu'à son palais. Le mythe de Psyché, fortement influencé par les religions mystiques, symbolise le dépassement des épreuves et des souffrances de l'âme humaine pour atteindre l'immortalité. Dans la mythologie classique, Cupidon tombe amoureux de la belle jeune femme et l'épouse en gardant son identité secrète. Sur les conseils de ses sœurs, elle tenta de percer le secret, réveillant le dieu qui s'enfuit. Éprise, elle le rechercha et, après avoir passé une série d'épreuves imposées par la mère du dieu de l'amour, Vénus, elle fut réunie avec lui.

Estim. 40 000 - 45 000 EUR

lun. 27 mai

Signe du prêtre Padiamonnebgutauy pour son père Minnusensebeur. Égypte ancienne, Basse Époque, 664 - 332 av. J.-C. Bronze. Provenance : - Collection privée, Annie Trotter, Londres. - Collection privée, Ingrid McAlpine (1939 - 2018), Londres et Epsom, acquise auprès de la personne susmentionnée le 22 octobre 1993. - Marché de l'art, Angleterre, 2019. - Lady Meux (1847-1910). - Sotheby's 5 juillet 2022, lot 146. Bon état, excellente patine du bronze, conserve la poignée d'origine. Présente un coup et un manque sur le côté droit de la stipule. Joint une étude sur l'ancienneté de la pièce émise par l'égyptologue et architecte Fernando Estrada Laza. Auteur de "Los Obreros de la Muerte" et "Entender y Amar el Arte Egipcio". Conseiller de l'équipe d'architectes Lamela, pour le projet du futur Grand Musée égyptien du Caire (GEM). Conseiller de l'équipe d'architectes Arata Isozaki (Tokyo), pour l'organisation et la sélection des pièces du nouveau Musée national de la civilisation égyptienne (NMEC) et du Grand Musée égyptien du Caire (GEM). Dimensions : 15 cm (hauteur) et 25 cm (hauteur avec poignée relevée) ; 31 cm (hauteur avec piédestal). La situle tendue présente quatorze registres d'écriture verticaux, entre deux figures gravées aux extrémités du texte, le tout encadré par un rectangle dessiné par une fine ligne incisée. Un prêtre vêtu d'une tunique est le seul personnage de cette scène. La peau de bête qui le recouvre et son crâne rasé indiquent qu'il s'agit d'un prêtre funéraire des groupes wab, pur et sem, grades prestigieux du clergé dont les acolytes pratiquent les rites funéraires posthumes des morts, principalement celui de "l'ouverture de la bouche". Tandis que de la main droite il verse de l'eau (libation), sur un récipient, au moyen d'un verre qui, de l'autre main fait une fumigation d'encens avec un encensoir en bois dont l'extrémité avant est un petit récipient, doublé intérieurement de bronze, où a lieu la combustion des grains d'encens. Les grains sont stockés dans la zone cylindrique intermédiaire et enfin la partie arrière se termine par le dessin d'une tête de faucon, probablement du dieu Horus. Les quatre registres d'écriture sur sa tête sont traduits : "Fabriqué par son frère pour vivre son nom. Le directeur, le fils du dieu". Après le prêtre, son nom propre : Padiamónnebgutauy. Nom que l'on peut traduire par : "Celui qui fait (une offrande) à Amon, Seigneur des Couronnes des Deux Terres". Ensuite, suivant le schéma des registres verticaux, se trouve le texte : "Faites une libation d'eau fraîche à cet Osiris qui préside à l'Ouest. Faites une libation d'eau fraîche à cet Osiris. Le prêtre d'Amon à Ipet Setu (le harem du Sud d'Amon), le scribe du temple, pour accomplir l'office de son demi-mois dans ce temple, lui qui est à la tête de l'assemblée des prêtres de cet office liturgique du demi-mois dans la confrérie d'Ipet Setu, Desefmer, fils du prêtre d'Amon dans le temple d'Ipet Setu, le scribe porteur du sceau d'Amon dans le temple, le chef de la congrégation sacerdotale pour l'office de son demi-mois dans le temple, celui qui est dans la connaissance (les secrets ?) du temple, celui qui est à la tête de la confrérie des purs prêtres d'Ammonet (Déesse muraille d'Amon, est la version de ce dieu à Karnak. Plus tard, ce sera Mut la première épouse du dieu), directrice au sein de l'Ipet Setu, celle qui est à la tête de l'assemblée des prêtres d'Amonet (Déesse mur d'Amon, c'est la version de ce dieu à Karnak. Faites une libation d'eau fraîche à cet Osiris. Le prêtre d'Amon à Ipet Setu (le harem du Sud d'Amon), le scribe du temple, pour remplir l'office de son demi-mois dans ce temple, lui qui est à la tête de l'assemblée des prêtres de cet office liturgique du demi-mois dans la confrérie d'Ipet Setu, Desefmer, fils du prêtre d'Amon dans le temple d'Ipet Setu, le scribe porteur du sceau d'Amon dans le temple, le chef de la congrégation sacerdotale pour l'office de son demi-mois dans le temple, celui qui est dans la connaissance (les secrets ?) du temple, celui qui est à la tête de la confrérie des purs prêtres d'Ammonet (Déesse muraille d'Amon, est la version de ce dieu à Karnak. Plus tard, ce sera Mut la première épouse du dieu), directeur au sein de l'Ipet Setu, celui qui est à la tête de la congrégation des purs prêtres d'Amon, le directeur de la confrérie des purs prêtres. Celui-là, celui qui est important dans la congrégation sacerdotale : Padiamonnebgutauy, fils de Minnusensebeur, à la voix claire. Né du chanteur d'Amon Râ, Dity. Ton fils apparaît, Horus apparaît. Tu apportes de la fraîcheur à ton cœur et tu mets les Deux Terres (Égypte) sous tes plantes ( ?) pour que tu sois appelé à l'embaumement sans aucun danger (ou sans aucun risque) pour ton cœur, d'ailleurs ton nom apparaît...". Desefmer est le fils de Padiamónnebgutauy, lui-même fils de Minnusensebeur, aujourd'hui décédé. À la Basse Époque, les noms propres très longs autour de

Estim. 35 000 - 40 000 EUR

lun. 27 mai

Divinité féminine de type Isis. Culture cananéenne. 2e siècle avant J.-C. Bronze. Provenance : Ancienne collection privée française de M. S. D. Acquis dans les années 1990. Conservation : Bon état, sans restaurations. Dimensions : 14,8 x 4 x 7,3 cm (sculpture) ; 25 x 7 x 10 x 10 cm (socle). Sculpture en bronze représentant une divinité féminine assise. Il pourrait s'agir d'Astarté, déesse de l'amour et de la fertilité qui a connu diverses iconographies selon que son origine était mésopotamienne, babylonienne ou cananéenne, comme c'est le cas ici. Elle ne présente pas, dans ce cas, la tête d'oiseau qui caractérise les modèles syro-palestiniens. Son corps élancé suit des schémas proches de la sculpture égyptienne, et la coiffe dénote également cette influence. Cette contagion stylistique se traduit également par un certain syncrétisme symbolique, de sorte que la déesse ressemble à Isis par ses attributs. Toutes deux sont des déesses mères de l'amour et de la sexualité, protectrices du foyer et de la famille. La déesse Astarté est associée à l'amour, à la beauté, au sexe, au désir, à la fertilité, à la guerre, à la justice et au pouvoir politique. Elle était à l'origine vénérée à Sumer, puis par les Akkadiens, les Babyloniens et les Assyriens sous le nom d'Ishtar. Elle était connue sous le nom de "Reine du ciel" et était la déesse patronne du temple d'Eanna dans la ville d'Uruk, qui était son principal centre de culte. Elle était associée à la planète Vénus et ses symboles les plus importants étaient le lion et l'étoile à huit branches.

Estim. 12 000 - 14 000 EUR

lun. 27 mai

Cratère de la cloche. Grèce, 4e-3e siècle av. Poterie à figures rouges. Thermoluminescence attachée. Avec permis d'exportation. Dimensions : 33 x 35,5 cm. Récipient en céramique avec pied circulaire, corps en forme de cloche avec deux poignées, situées presque cachées sous un rebord prononcé au sommet, qui s'ouvre également vers l'extérieur. L'extérieur de la pièce est décoré de figures féminines et masculines se faisant la cour et de palmettes. Le cratère était un récipient de grande capacité, destiné à contenir un mélange d'eau et de vin. Il était porté sur le lieu du repas, déposé sur le sol ou sur une estrade. L'échanson administrait la boisson à l'aide d'une cuillère ou d'une cruche, puis remplissait les coupes des convives. Le type dit "en forme de cloche" a de petites anses horizontales, saillantes et dirigées vers le haut, et un récipient en forme de cloche inversée ; c'est un type d'utilisation tardive. Le krater calice est un type plus moderne que le krater colonne et le krater rouleau, bien qu'il soit antérieur au krater cloche, et sa forme, avec un profil trapézoïdal presque inversé, rappelle le calice fleuri. La poterie à figures rouges était l'un des styles figuratifs les plus importants de la poterie grecque. Elle a été développée à Athènes vers 530 avant J.-C. et a été utilisée jusqu'au IIIe siècle avant J.-C. Elle a remplacé en quelques décennies le style prédominant de la poterie à figures noires. La base technique est la même dans les deux cas, mais dans les figures rouges, la coloration est inversée, les figures étant mises en valeur sur un fond sombre, comme si elles étaient éclairées par une lumière théâtrale, selon un schéma plus naturel. Les peintres travaillant avec des figures noires étaient obligés de bien séparer les motifs les uns des autres et de limiter la complexité de l'illustration. En revanche, la technique des figures rouges permettait une plus grande liberté. Chaque figure est silhouettée sur un fond noir, ce qui permet aux peintres de représenter les détails anatomiques avec plus de précision et de variété. La technique consistait à peindre les motifs sur la pièce encore humide, à l'aide d'un vernis transparent qui, une fois cuit, prenait une teinte noire intense. Les motifs étaient donc invisibles avant la cuisson, ce qui obligeait les peintres à travailler entièrement de mémoire, sans pouvoir voir leur travail précédent. Une fois la pièce cuite, les zones non couvertes par la glaçure conservaient le ton rougeâtre de l'argile, tandis que les zones glacées, celles qui étaient "peintes", prenaient une couleur noire dense et brillante.

Estim. 8 000 - 9 000 EUR