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mar. 21 mai

CARREAU À DÉCOR CALLIGRAPHIQUE Asie centrale, époque timouride, Fin du XIVe ou début du XVe siècle Moulé de forme convexe, à décor glaçuré en cuerda seca, l’inscription arabe « al-mulk li-Llah » (« la Souveraineté est à Allah ») en réserve sur fond aubergine, bordée de bandes turquoise et de rinceaux de palmettes sur fond cobalt, bordure manganèse sur le bord droit, intact. Dim. : 17 x 24 cm Provenance : Nagel Auktionen, mai 2006 : n°402 (ill.) Collection particulière suisse A Fine Timurid Cuerda Seca Calligraphic Pottery Tile, Central Asia, Late 14th or early 15th century Ce carreau moulé de forme convexe ornait probablement un pilier flanquant une niche architecturale – portail, iwan ou même mihrab. Il est caractéristique du décor de céramique utilisés par les Timourides dans la décoration des monuments de Samarcande, de la seconde moitié du XIVe à la première moitié du XVe siècle. En effet, on retrouve l’usage de la technique dite cuerda seca (« corde sèche » ) avec un fond bleu cobalt, et un décor arrangé en bandeaux alternant méandres floraux et calligraphie coufique. Le style même de ce coufique géométrique, et le fond aubergine sur lequel il se détache, sont typiques de la période. Il y a parfois, comme dans le n°155, des rehauts d’or. L’inscription religieuse «la souveraineté est à Allah» suggère qu’il provient d’une fondation pieuse (mosquée, mausolée ou madrasa).

Estim. 4 000 - 6 000 EUR

mar. 21 mai

RARE ENSEMBLE DE PORTRAITS DE ROIS D’IRAN Iran qajar, première moitié du XIXe siècle Pigments et or sur papier, chacun dépeint assis contre un arrière-plan simple bleu, vert et ocre, chaque portrait identifié en persan, monté sur carte beige, saumonée ou bleue, écaillures des bordures, petits manques dans les marges, peintures en bon état. Dim. : 21,4 x 14,5 cm (peinture); 29,2 x 20 cm (page). Provenance : Ancienne collection Rudolf Wacker (1893-1939) Puis par descendance, collection particulière autrichienne A Rare Group of Six Portraits of Kings of Iran, Qajar Iran, First Half 19th century Ces six peintures faisaient partie d’une série qui devaient comporter un plus grand nombre de portraits des rois d’Iran. Les six souverains qui subsistent sont identifiés comme Sultan Mahmud (de Ghazni), Shah Tahmasp (Safawi), Shah ‘Abbas (Safawi), Nadir Shah (Afshari), Karim Khan Zand (r. 1751-79) et Lutf ‘Ali Khan Zand (r.1789-94). Le style de ces peintures semble être celui des portraits du début de l’époque qajare, au vu notamment du style des bijoux portés par les souverains. En revanche, le prototype du portrait royal dépeignant le souverain assis à genoux dans un intérieur simple se retrouve dès l’époque de Nadir Shah (r. 1736-47, voir par exemple Nadir Shah par Muhammad Reza au Victoria and Albert Museum, Londres, IM.20-1919, daté vers 1740). L’un des plus beaux exemples de ce style montre le premier shah de la dynastie qajare, Fath ‘Ali, richement paré et assis à genoux dans un intérieur dénudé mais sur un tapis luxueux. L’œuvre est attribuée à l’artiste Mirza Baba, datable vers 1798 (Layla S. Diba with Maryam Ekhtiar, Royal Persian Paintings, The Qajar Epoch, 1785-1925, Londres et New York, 1998, cat. 37, p.180). Ce type de portraits royaux et aristocratiques semble perdurer jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

mar. 21 mai

DOUBLE FRONTISPICE ENLUMINÉ Dans le style d'Ahmad al-Nayrizi (calligraphie) et de Muhammad Hadi (enluminure). Iran, époque safavide, afsharide ou zand, vers 1720-80 Or et pigments sur papier, chaque feuillet décoré d'une mandorle pourpre inscrite en beaux caractères thuluth à l'or sur un fond de rinceaux, les médaillons sur un fond d'or peint de vignes chargées de grappes de raisin, réglures à l'or dans les marges, le revers d'un des feuillets avec une prière en arabe et sa traduction persane sous un cartouche enluminé Dim.: 23 x 14,7 cm (chaque page) Provenance : Collection Mahmud Khayami d'art persan, Londres et Genève Bibliographie : The Khayami Collection of Persian Art, A Concise Catalogue, Vol.I, cat.91, p.104 A finely gold-illuminated frontispice in the style of Ahmad al-Nayrizi and Muhammad Hadi, from a prayer book, Safavid, Afsharid or Zand Iran, circa 1720-80 L'inscription en arabe sur le frontispice est un éloge de l'Imam 'Ali. Le raffinement de la calligraphie en style naskhi se détachant sur un fond pourpre rappelle immédiatement le travail du maître calligraphe de l'époque safavide Ahmad al-Nayrizi (vers 1682-1722). On lui doit un retour en lumière du style naskhi en Iran au XVIIè siècle qui restera populaire jusqu'à l'époque qajare. Shah Sultan Husayn (r. 1694-1722) l'employa pour de nombreuses commissions royales. Les enluminures à l'or sont quant à elles à rapprocher de l'oeuvre de l'artiste Muhammad Hadi, responsable de la décoration du fameux album de Saint-Pétersbourg. Les deux artistes ont collaboré pour un livre de prière dont les premiers folios sont particulièrement proches de notre frontispice. Le manuscrit, daté de 1719-20. est conservé au Metropolitan Museum of Art, New York (2003.239). Un autre livre de prière signé par Ahmad al-Nayrizi et probablement enluminé par Muhammad Hadi, également daté 1719-20, s'est vendu à Sotheby's, Londres, 24 octobre 2018, lot 45. Le frontispice est presque identique au nôtre avec deux mandorles bleues se détachant sur un fond de vignes peintes à l'or. A en juger par le raffinement de notre frontispice et les similarités avec les manuscrits de New York et de Londres, il est possible qu'il soit l'oeuvre d'Ahmad al-Nayrizi et de Muhammad Hadi. Lot en importation temporaire. L'acquéreur devra acquitter des frais d'importation, soit 5,5% en sus du prix d'adjudication sauf s'il réexporte immédiatement le lot hors de l'Union Européenne.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

mar. 21 mai

BOÎTIER D'INDICATEUR DE QIBLA Iran, époque safavide, probablement seconde moitié XVIIe ou début XVIIIe siècle En laiton, de forme circulaire et ouvrant par une charnière, incisé d'inscriptions cursives sur chacune de ses quatre faces. Sur trois d'entre elles, série de bandes concentriques donnant des noms de villes iraniennes sur deux faces, égyptiennes, irakiennes, syriennes et libanaises sur la troisième, en belle calligraphie sur fond guilloché, et alternant avec des bandes compartimentées garnies de lettres ; sur la quatrième face, à l'intérieur, neuf lignes directionnelles légendées indiquant notamment la Mecque. Trace d'oxydation, graduations, aiguille et sa plaque de fixation manquants, couvercle désolidarisé. Diam.: 7 cm Provenance : Sotheby's, Londres, 3 octobre 2012: n°184 (ill.) A Safavid brass qibla compass, Iran, probably second half of the 17th or early 18th century Inscription sur la tranche: Deux couplets persans contenant des informations pour utiliser l'indicateur de Qibla L'indicateur de qibla est l'outil scientifique le plus représentatif de la culture islamique, permettant au fidèle d'orienter sa prière vers la Mecque. La période safavide de l'Iran fut très active dans les recherches autour de la qibla comme en témoignent les nombreux traités et outils produits à cette période. Pour un exemple complet, voir la pièce AST0443 du National Maritime Museum de Greenwich, un autre au Museum of the History of Science, Oxford (1935-4). Notre exemple en particulier montre la qibla à partir des principales villes de pèlerinage shiite: la Mecque, Médine, Najaf, Kerbala, Kazimayn, 'Askariyyan, Qum, Mashhad et 'Abd al-'Azim. Cet exemple est très proche d'un indicateur de Qibla signé par Muhammad Khalil bin Hasan 'Ali et daté 1080 A.H./1669 A.D, vendu chez Sotheby's, Londres, 23 octobre 2019, lot 129. Un autre également très proche, bien que daté du XIXè siècle, est conservé dans la collection Khalili à Londres (SC138). C'est à Ispahan que Muhammad Khalil et d'autres fabricants tels que 'Abd al-A'imma Muhammad Mahdi al-Yazdi ont produit de nombreux instruments scientifiques tels que des astrolabes, des cadrans et des indicateurs de Qibla. Il est très probable que notre indicateur fut aussi le produit d'un atelier d'Ispahan. Pour d'autres exemples similaires vendus en vente publique voir Millon, Paris, 3 décembre 2018, lot 187; Sotheby's, Londres, 31 mars 2021, lot 68 et 26 avril 2017, lot 171. Lot en importation temporaire. L'acquéreur devra acquitter des frais d'importation, soit 5,5% en sus du prix d'adjudication sauf s'il réexporte immédiatement le lot hors de l'Union Européenne.

Estim. 3 000 - 4 000 EUR

mar. 21 mai

PAGE D’ALBUM : PRINCE BRAVANT L’ARMÉE ENNEMIE POUR RENDRE VISITE À SA BIEN-AIMÉE Lucknow, École moghole provinciale, Inde du nord, vers 1760 Pigments et or sur papier, la scène nocturne montrant la belle cachée dans une chapelle et attendant son prince, des saddhus assoupis à l’extérieur, le prince se retourne vers ses poursuivants, la peinture complétée sur le pourtour, montée sur carte aux marges florales dorées, le revers orné d’un beau quatrain persan en nasta‘liq dans des marges au treillis doré. Dim. : 14,3 x 21 cm (peinture) ; 22,5 x 29,5 cm (page) Provenance : Collection F. Prévost, N.260 Scène nocturne avec calligraphie au dos – XVIIIe siècle N. 350 (étiquette au revers) An Album Page with a Painting of A Nocturnal Visit of a Prince to His Beloved Lucknow, Provincial Mughal India, Circa 1760 Cette intéressante peinture a été montée en page d’album dans la seconde moitié du XVIIIe siècle avec une élégante calligraphie persane au revers. En examinant la peinture, on peut voir qu’elle a été complétée sur son pourtour à la manière des peintures du célèbre Album de Saint-Pétersbourg. En effet, de nombreuses peintures de l’album ont été complétées lors de sa confection en Iran dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Aujourd’hui en partie dispersé, l’album contient des œuvres indiennes mogholes du XVIIe siècle mais également des œuvres peintes à la cour de Lucknow au milieu du XVIIIe siècle. Deux peintures de femmes rendant visite à des saints hommes de nuit, exécutées dans le style du peintre Mir Qalan Khan, ne sont pas sans rappeler l’atmosphère de notre visite nocturne (Toby Falk, The St. Petersburg Muraqqa’, Lugano, 1996, pl.16 et 18). Princesse se rendant à un lieu saint de nuit par Mir Kalan Khan, une œuvre datable de 1760 et conservée au Los Angeles County Museum of Art, est une autre scène nocturne où des personnages aux visages ronds et lumineux évoluent dans une forêt luxuriante qui rappellent notre peinture. (AC1197.30.1, Stephen Markel with Tushara Bindu Gude, India’s Fabled City, The Art of Courtly Lucknow, Los Angeles, 2011, cat. 15, pp.164 et 252).

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

jeu. 23 mai

MAQUETTE ARCHITECTURALE ESPAGNOLE D'UN ARC DE L'ALHAMBRA, STUDIO D'ENRIQUE LINARES, GRENADE, VERS 1900 une réduction idéalisée, dorée et polychrome, en relief de plâtre, représentant un arc de fenêtre, avec des motifs complexes de bordures d'arabesques, d'arcades, de feuillages stylisés et de calligraphie de la devise nasride répétée "Il n'y a pas de plus grand conquérant qu'Allah" (Wala ghaliba illa Allah) entourant la partie supérieure de la fenêtre en bois grillagée, avec une décoration "carrelée" autour de la moitié inférieure, portant l'inscription à la base "No.26" et "Enrique Linares Es propiedad", dans son coffret rectangulaire en bois ébonité et vitré, avec un couvercle en verre. Enrique Linares Es propiedad", dans son cadre rectangulaire en bois ébène et vitré, 33 x 23,5 cm, hors cadre de 3 cm de large. Dans les années 1870, Enrique Linares Garcia a commencé à vendre une variété d'objets souvenirs provenant de l'Alhambra. Plus tard, avec son frère Abelardo, il a étendu son activité à des studios de photographie. Après le succès de Rafael Contreras et de ses modèles (voir un modèle de Contreras vendu dans ces salles, 22 novembre 2023, lot 51), Linares a produit des modèles similaires pour répondre à l'appétit croissant pour l'"Alhambrisme" ; voir un modèle de la Torre de las Infantas réalisée par Linares dans les années 1890 et exposée au Victoria & Albert Museum dans la galerie d'architecture (salle 128, n° A.26-1936).

Estim. 600 - 900 GBP

lun. 27 mai

Plat à manises ; fin du XVIe siècle / début du XVIIe siècle. Céramique émaillée. Un petit trou sur un côté a été pratiqué pour suspendre la pièce. Dimensions : 31 cm (diamètre). Plat en céramique émaillée avec un trou au centre. Il présente un dessin composé d'éléments géométriques et végétaux, ces derniers étant situés sur le périmètre extérieur. La céramique peinte au lustre sera le grand art de la période nasride, bien qu'elle soit née en Espagne almohade entre la seconde moitié du XIIe et la première moitié du XIIIe siècle. Il s'agit d'une technique d'origine persane, dont les premiers documents font référence en 1066, bien qu'aucun exemple antérieur au XIIe siècle ne nous soit parvenu. Il s'agit d'une céramique émaillée, c'est-à-dire avec un bain de glaçure blanche, très pure dans les meilleurs exemples, qui est cuite dans le four. Sur ce bain, déjà froid, on applique un pigment composé de cinq ingrédients de base : le cuivre, l'argent, le soufre, l'almazarrón (oxyde de fer) et le vinaigre. Le ton final dépendra de la proportion de ces composants : il sera plus doré si la quantité d'argent est plus importante, et plus rougeâtre si le cuivre prédomine. Enfin, la pièce est cuite une seconde fois à 650ºC, dans une atmosphère réductrice, pour fixer la décoration. Une fois la pièce cuite, la décoration est noire, et il faut donc la brunir pour obtenir le ton d'or métallique brillant final. Pendant la période nasride, entre le XIIIe et le XVe siècle, on retrouve dans les pièces lustrées tout le répertoire ornemental de la céramique hispano-musulmane : main de Fatima, "ohm", nœud, ataurique, épigraphie, motifs végétaux, écailles, décorations imbriquées, etc. Comme nous le voyons dans cette pièce, le style se poursuivra au cours des siècles suivants en territoire chrétien, en conservant les compositions denses et les motifs linéaires, végétaux et géométriques, bien que des éléments qui n'existaient pas dans l'art islamique soient ajoutés, comme c'est le cas des reliefs qui sont les protagonistes de cette planche. L'assiette est dotée d'un petit trou sur l'un de ses côtés pour la suspendre.

Estim. 1 400 - 1 600 EUR

lun. 27 mai

Lampe ; Khorasan, Perse, XIIe siècle apr. J.-C. Bronze. Elle présente des dépôts minéraux collés à la surface et des restaurations sur la ligne de fracture située à la base et à la tige. Dimensions : 74,5 x 21,5 cm. Lampe disposée sur une base et une tige haute. Comme il est d'usage dans ces objets, la lucerna serait remplie d'huile, et une mèche serait allumée qui dépasserait par le bec pour donner de la lumière, en brûlant le liquide et non le tissu utilisé dans cette mèche. Le mot lucerna vient du grec "lukno". Sa fonction première était de donner de la lumière, mais elle était également utilisée comme élément votif et funéraire. Les premières lucarnes ont été fabriquées à la main, puis au tour et, à partir du troisième siècle avant J.-C., au moule, généralement en céramique, bien qu'il y ait eu des pièces plus soignées, dans des matériaux tels que le bronze et le laiton. Le Khorasan était une province du nord-est de l'Iran, bien qu'historiquement il désigne une région beaucoup plus vaste comprenant l'est et le nord-est de l'Empire perse. Le nom Khor?s?n est persan et signifie "d'où vient le soleil". Le nom a été donné pour la première fois à la province orientale de la Perse pendant l'Empire sassanide et a été utilisé dans l'Antiquité par opposition à la Transoxiane voisine. La province englobait approximativement la moitié occidentale du Grand Khorasan historique. Les frontières modernes de la province iranienne du Khorasan ont été officiellement définies à la fin du XIXe siècle et la province a été divisée en trois divisions administratives distinctes en 2004. Il présente des dépôts minéraux adhérant à la surface et des restaurations dans la ligne de fracture située à la base et au puits.

Estim. 4 000 - 5 000 EUR